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'Lost Odyssey'
Pour Blue Dragon, c'était surprenant c'est vrais, et d'un autre cotés, le projet n'est pas aussi ambitieux (du moins à la base) que LO, et peut-être aussi destinée a un publique qui fera un peu moins attention a la musique (public plus jeune)... Mais c'est vrais que 2 CD pour 40h de jeu, ça sent la répétition...
Détrompe toi, Blue Dragon était finalement un soft des plus ambitieux.
Il faut comprendre sa base pour mieux comprendre ce qu'est Blue Dragon et je pense que le moment est venu d'en parler, la sortie du jeu étant proche.
En 1983, alors SquareSoft allait fermer boutique, existait un jeu nommé Dragon Quest qui inspira grandement Hironobu Sakaguchi. Ainsi était né Final Fantasy, saga dans laquelle Sakaguchi fut principalement chef de projet (directeur) mais surtout Game designer (producteur).
Ainsi, jusqu'au neuvième chapitre (accessoirement il écrira le scénario de Final Fantasy VII et IX), il ne cessera de remettre le game design en question, ne se satisfaisant jamais d'un seul et unique gameplay.
Il y a eut plus ou moins de réussite dans cette entreprise :
- Le Active Time Battle.
- Le Limit Break.
- Plusieurs Personnages jouables en tour par tour aléatoire.
- Une Vue de l'ensemble.
- Un système d'accessoires et de compétences.
- Le level Up par zone (Final Fantasy II) ou bien le level up par niveau (plus ton niveau est bas, plus tu aura de combat mais l'inverse est tout aussi vrai : Plus ton niveau es haut, moins tu aura de combat).
- Le stockage de magie pour améliorer le personnage (Final Fantasy VII et VIII).
- les jobs.
etc.
Sakaguchi, ne c'est jamais vraiment contenté de ce qu'il avait et a toujours pris des risques.
Pour beaucoup, le système d'orifice et de matéria de Final Fantasy VII est sans nul doute l'un des meilleurs choix de game design a ce jour. Souvenez-vous de ces orifices simple, double ou triple qui permettait de combiner des matérias comme 'attaque Final' et l'invocation 'Phoenix'.
Mais pourtant, Sakaguchi a continué de rechercher de nouvelles idées.
- Voler les magies durant trois heures dans Final Fantasy VIII.
- Le système de Transe et de tour par tour basique dans le neuvième opus.
Rolalalala, on avait de quoi le brûler sur place et pourtant ....
Seulement voilà, aussi bon narrateur et game designer soit-il, il n'a jamais vu venir le coups du bide de (Final Fantasy les créatures de l'esprit). On a beau avoir créer des univers, du gameplay et raconté des histoires, on est jamais a l'abris de tout.
Ainsi, lorsqu'il fut remercié et poussé gentiment vers la sortie, il a laissé derrière lui un grand nombres de choses inachevées.
Et c'est par quoi il commença lors de son grand retour !!!!
Alors oui, Blue Dragon ce n'est pas le 'Scénario qui détruit tout ce qui existe', ce n'est pas 'le jeu super innovant de la mort qui tue' et ce n'est pas 'le RPG Next Gen par excellence'.
Blue Dragon, c'est l'accomplissement d'années de travaux et de recherches. C'est de suite, ce qu'il nous vient à l'esprit en découvrant cet univers enchanteur et tout le temps séduisant, c'est l'accomplissement d'une bande son, d'une narration, d'un game design, d'un univers, d'un background.
Pour cela, il fallait trois hommes recherchant cet objectif. ces hommes se sont : Hironobu Sakaguchi, Akira Toriyama et Nobuo Uematsu.
Hironobu Sakaguchi
Grand narrateur (plus que scénariste), favorisant le cinéma, Sakaguchi est surtout un homme qui a sans cesse travaillé au poil de cul près ses productions. Combat en tour par tour dynamique dans lequel le joueur est aussi un acteur, système de job, level design soigné, ce sont des objectifs que cet homme a plus ou moins atteints.
Dans Blue Dragon, l'on sent que tout s'emboîte parfaitement. Le système de tour par tour dynamique est toujours présent (que se soit au niveau du gameplay et de la mise en scène), de nombreuses idées bien trouvé comme le Monster Fight et les combats les uns après les autres avec une roulette bonus, le tout s'enchaîne intuitivement et sans accroche.
Concernant l'univers, il reprend des bases existantes a la fois dans les anciens Final Fantasy (Final Fantasy VI surtout) et dans Dragon Ball (Principalement pour Nene), mais le tout propose aussi une griffe personnelle : la relation Anciens/Humains, le royaume des Ombres, l'héritage des Anciens (Final Fantasy VII) etc.
Le jeu propose un univers et un scénario certes convenus mais tellement riche et dynamique, chaque instant est un signe de révélation tonitruante comme seul Sakaguchi a le secret. Alors oui, il n'a rien de vraiment nouveau et pioche a droite et gauche, mais peut on en vouloir à Sakaguchi et Toriyama de puiser dans leurs références ?
Nobuo Uematsu
Là encore, on retrouve des morceaux connus rappelant les anciens Final Fantasy et certaines productions du bonhomme. Mais pas n'importe lesquelles, il y a des reprises a Final Fantasy VII mais les morceaux consacrés a Blue Dragon, sont magnifiques (le main thème entre autre).
Là encore, une griffe est posée.
Akira Toriyama
Sont styles, on le reconnaît au premier coup d'oeil. Non seulement certains personnages reprennent des codes des anciennes productions, mais l'on trouve aussi des personnages récurrents comme Torippo et la crotte de Docteur Slump. Le design des engins et de l'architecture, fidèle à Toriyama (et oui, faire des études de design ça peu aider) sont sans cesse présent et le scénario et certains personnages sont repris directement des grand méchants et des grandes révélations des oeuvres du mangaka. On pense de suite à Nene, mélange de Freezer et de Namek ou encore ces 'démons' ressemblant comme deux gouttes d'eaux a Dabra le démoniaque (saga de Boubou).
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Pour conclure, Blue Dragon c'est un peu la dernière page d'un grand bouquin, la voix off d'une série qui prend fin, l'accomplissement d'un rêve.
Cela se comprend aisément. Suite à l'écart des ces trois grand personnages, l'on peu comprendre leurs envies de revenir une dernière fois sur ce qui a fait leurs renommés.
Blue Dragon est ce type même de projet : Un projet maîtrisé jusqu'au bout.
Ce n'est pas une révélation, ce n'est pas un hommage, c'est un accomplissement.
Mine de rien, c'est un projet qui est au delà de l'ambition, c'est le devoir d'accomplir ce que l'on a créé, de fermer le bouquin et de tenter une nouvelle aventure.
Je trouve que le message est clair, en tout cas Blue Dragon le transmet sans la moindre hésitation.
Blue Dragon est une griffe, une griffe indiquant un message simple : Voici ce que nous avons fait par le passé, nous tournons donc la page et nous préparons notre futur.
Pari réussi, le message est transmis
