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N.B. : Cette critique a été réalisée sans que son testeur ait joué au jeu. Les morceaux seront présentés un-à-un dans l’ordre de la tracklist.



Première OST d’un jeu Mistwalker, Blue Dragon signe également le grand retour d’Uematsu aux commandes de toute la musique d’un jeu, chose que nous n’avions plus vu depuis Hanjuku Hero VS 3D en 2003. C’est donc avec une impatience non dissimulée que nous nous jetons sur le superbe packaging renfermant les deux CDs composés entièrement par celui qui a marqué plusieurs génération de joueurs et est reconnu comme l'un des plus grands compositeurs de la Video Game Music : Nobuo Uematsu.





CD1 :





01 – Waterside



C’est par quelques douces notes de piano qu’est introduite la très jolie mélodie de Waterside. Une impression de douceur, de paix et de bien-être nous envahit petit-à-petit. On commence en douceur, un magnifique morceau pour une très belle invitation au voyage…



02 – A Lamenting Bell Toll



Une cloche retentit, puis un silence pesant. Un violon s’invite à ce départ funèbre, une sensation de peur et de désolation émane dès les premières secondes. Des timbales viennent soutenir cette impression puis la mélodie se munie de plusieurs autres violons puis devient plus grandiose, plus triste aussi, tout en laissant entrevoir une lueur d’espoir. Un morceau très réussi, n’augurant que du bon pour la suite.



03 - The Land Shark is Coming !



D’entrée, la musique se fait entraînante et sérieuse. On sent que la menace amorcée par le second morceau est bel et bien présente, les cuivres et les percussions viennent soutenir l’atmosphère combative du morceau. Un piano glacial puis une frénésie de timbales viennent alors conclure la boucle. Un morceau très réussi encore une fois.



04 – Crisis



Cette fois, Uematsu ne laisse aucun répit à l’auditeur sur cette très courte piste (0:46 secondes). Puissant et entraînant, Crisis se veut avant tout intense et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est réussi ! Les timbales et les violons sont une fois de plus à l’honneur et le résultat est plus que brillant. Le morceau s’achève sur une montée en puissance puis nous laisse en suspens… Jusqu’à la prochaine piste.





05 – A Mysterious Village



Une ambiance plus reposante, plus intrigante et enfantine pour ce morceau. L’aspect mystérieux et léger de celui-ci est retranscrit avec humour, ce qui lui confère justement tout son charme. L’empreinte Uematsuienne est reconnaissable dès les premières secondes. En effet, se confondent sur cette track très épurée les percussions d’un Timber Owls (FFVIII) et les sonorités d’un Footsteps Of Desire (FFIX). Un petit clin d’œil à ses précédents travaux qui est plus que le bienvenu !



06 – Dragon Fight !



Le thème des combats de Blue Dragon ! Nobuo nous a très rarement déçu par le passé à ce niveau alors qu’en est-il de celui-ci ? Un court roulement de tambour nous projette dès lors au sein une ambiance rapide, survoltée et entraînante soutenue avec brio par une guitare électrique et des instruments synthétiques. La batterie n’est pas en reste puisque cette dernière contribue largement au côté rythmé de ce morceau. Petit bémol (sans jeu de mot), la reprise de la boucle est un peu maladroite car un peu abrupte mais cela n’altère en rien la qualité du morceau qui nous donne vraiment envie de casser du monstre ! En bref, un thème de combat on ne peut plus réussi !



07 – Thumbs Up !



Le « Victory Fanfare » de Blue Dragon. Sympathique, court et efficace, comme se doit de l’être tout morceau de ce genre. Au suivant !



08 – Peaceful Day



Une reprise teintée d’innocence de Waterside. La flûte fait émaner un côté enfantin très mignon. Frais et agréable mais sans plus.



09 – Mystery of the Ancient Machine



Place aux sonorités électroniques cette fois ! Quoi de mieux pour illustrer un monde mécanique ? Assez surprenant, ce morceau amorce la volonté d’Uematsu de nous pondre une OST éclectique, dommage qu’il soit trop plat et que la mélodie ne soit plus jolie que ça.



10 – Challenge



Le début ressemble à s’y méprendre à Hunter’s Chance de FFIX, à tel point que je m’attendais à entendre la mélodie de ce dernier ! Mais à la cinquième seconde, la piste prend une toute autre tournure. En effet, de lourdes timbales accompagnées de claquettes donne lieu à une musique tantôt combative tantôt amusante mais toujours très rythmée. Un morceau intéressant de par sa structure variée et originale.



11 – An Omen



Un piano bien sinistre annonce la couleur. Déstabilisé, l’auditeur se retrouve emparé par le doute voire la peur. Un rythme électronique, confirmant cette volonté de variété et des richesses, nous plonge dans une ambiance on ne plus menaçante. Uematsu adopte un style qui ne lui est pas forcément familier mais le résultat est plutôt concluant !



12 – In Search of the Ruins



Une fois encore, Uematsu nous livre une piste à l’ambiance très électronique. Si le début laisse présumer une mélodie assez fade, le morceau ne stagne pas puis tout en étant intrigant, il évolue puis devient entraînant et rythmé, notamment grâce à la batterie et aux guitares électriques. Sympathique et original.



13 – Ruins



Beaucoup plus mystique que son prédécesseur, Ruins démarre par des chœurs saccadés qui se voient rapidement accompagnés d’un rythme volontairement effacé afin de laisser prédominer l’ambiance envoûtante et divine. Les voix sont rapidement rejointes par des cloches appuyées accompagnant le rythme déjà plus confirmé, mettant alors en scène une sorte d’ambiance divine. Le morceau devient par la suite très porteur et très dense tout en jouissant d’un rythme imposant et d’un orgue qui chapeaute l’ensemble du morceau jusqu’à la reprise de la boucle. Un morceau définitivement réussi qu’on ne se lasse pas d’écouter...



14 – High-Speed Flight



On retrouve cette fois-ci un Nobuo plus classique. Très aériens, les violons de High-Speed Flight, soutenus par des cymbales et des cuivres, retranscrivent à merveille la sensation de vol. Un très bon morceau où l’évasion règne en maître mot ! Ne fermez pas les yeux, vous pourriez déjà vous croire en train de virevolter, transporté au gré du vent…



15 – Anger and Sorrow



« Colère et chagrin ». Faire cohabiter deux sentiments différents (qui ne sont pas antipodes pour autant) sur un même morceau n’était pas chose facile... Et pourtant, notre moustachu favori s’en tire avec les honneurs ! Une guitare, soutenue par des pizzicatos, introduit la douce et mélancolique mélodie jouée par une guitare sèche. Très joli, le morceau s’apparenterait presque à une berceuse tant son ambiance est calme et apaisante. Tout en remplissant son rôle, on est loin du niveau d’émotion qu’avait atteint Uematsu avec Sorrow sur FFXI. Dommage.



16 – My Tears and the Sky



Les chansons thèmes ont toujours été des pièces maîtresses des OST d’Uematsu. La beauté de la mélodie, des arrangements et de la voix de la chanteuse n’y étaient pas innocents. My Tears and the Sky s’éloigne des chansons d’amour auxquelles nous avaient habitué les FF pour nous offrir quelque chose de plus doux, de très reposant et d’innocent. La guitare nous caresse et nous invite sans nous forcer à son écoute. S’enrichissant d’une rythmique discrète, le morceau reste paisible de bout en bout. La rêverie s’empare de nous et nous offre même un petit passage instrumental où l’harmonica est à l’honneur. La voix d’Ayako Kawasumi est un peu enfantine mais n’altère en rien l’émotion portée par la mélodie très touchante. Les violons ne sont pas en reste puisque ces derniers jouent un rôle clé dans l’émotion véhiculée dans le morceau, notamment à la fin. Une très jolie chanson, totalement dans l’esprit du jeu.



17 – CAVE



Ne vous fiez pas au titre ! Entièrement joué par un orchestre, CAVE est une des merveilles de l’OST de Blue Dragon. Des violons, suivis très rapidement d’une harpe, précèdent la superbe mélodie jouée dans un premier temps à la flûte. Très envoûtante, cette piste est notamment mémorable pour la mélancolie et le lyrisme qui s’en dégage, notamment à 2:54 où la mélodie principale, reprise par des violons, nous arracherait presque une larme tant sa beauté est saisissante. Assurément un des meilleurs morceaux de cette OST.



18 – The City Light



Un petit côté tribal pour le début, The City Light démarre gentiment avec des percussions soignées. S’il peut paraître un peu fade au début, le morceau évolue pour devenir plus sympathique et rafraîchissant. Un thème sans grande prétention mais plus que correct qui n’est pas sans rappeler la musique de Condéa de FFIX.



19 – The Ruined Village



C’est en effet sous le ton de la désolation que démarre cette piste. La mélodie mineure jouée au piano est en effet très évocatrice et les images nous viennent presque instantanément. Sabrée de tristesse, The Ruined Village laisse également transparaître par moment une lueur d’espoir, tel un rayon de soleil transperçant le ciel nuageux. Seuls des violons très discrets viendront accompagner le piano le temps de cette ballade teintée de désarroi. Même s’il brille plus par son ambiance que par sa mélodie, ce morceau reste une valeur sûre.



20 – Exceed The Land



Bien plus enjoué que son prédécesseur, Exceed The Land se voit doté d’un petit côté militaire attrayant. Très propre et superbement arrangé (notamment grâce au choix très judicieux des instruments), ce morceau jouit également d’un aspect triomphal des plus réussis, notamment grâce à sa superbe mélodie. Bref, du très bon !



21 – BAD BUT BAT



Seconde chanson de cette OST, BAD BUT BAT est une parfaite démonstration de l’humour qu’Uematsu peut mettre en musique. Un démarrage festif auquel viennent s’ajouter des sortes de chœurs puis la voix malicieuse d’Etsuko Kozakura. Très cocasse et très enfantin, le morceau est à mourir de rire du début à la fin, au même titre que la scène ou l’on voit les Debbis (la race de Maru Maro) danser dessus ! Si les premières écoutes peuvent surprendre, on se laisse vite prendre au jeu notamment grâce à sa mélodie délirante et son arrangement kitsch. Une vraie réussite dont on ne se lasse pas pour peu que son extravagance ne vous rebute pas.



22 – Torippo !



Vous n’êtes pas sans savoir que Torippo est le petit robot représentant Toriyama dans tous ses mangas ! De nouveau un démarrage tribal riche en percussions pour cette piste ensoleillée et réjouissante. S’ajoute par la suite une mélodie très pittoresque comme Uematsu sait si bien les faire et qui vous égayera le cœur ! Une ambiance exotique prédomine et illustre à merveille ce personnage si connu des fans de Toriyama. Un morceau très sympathique en somme, à l’image de l’attachant Torippo !



23 – A Smiling Face



Si la joie et l’insouciance avaient un nom, cela serait bien A Smiling Face ! Autre perle de l’OST de Blue Dragon, cette vingt-troisième piste se voit revêtu d’un habillage orchestral du plus bel effet. Les instruments à vent nous bercent et nous caressent tandis que les violons vers 1:28 arrivent en force et nous transportent dans un pays où la rêverie règne en maître mot. Rester insensible à ça reste vraiment difficile voire impossible... Un morceau vraiment merveilleux, évasif et d’une délicatesse rare.



24 – Knock It Down



Un démarrage électronique pour cette piste très entraînante. Rapidement rejoint par une guitare électrique et une puissante batterie, les synthétiseurs ponctuent de part en part cette piste incroyablement dynamique. La mélodie, très élancée, ne faiblit pas une seconde et participe amplement à la réussite de ce morceau où, une fois de plus, le style de Nobuo est très reconnaissable et en grande forme !



25 - Army of the Holy Sword



Des roulements de tambours et des violons sérieux introduisent ce morceau où l’ambiance militaire est prédominante. Tantôt solennel, tantôt triomphal, Army of the Holy Sword se targue d’un arrangement à la fois très fin et varié. La mélodie, superbe, est vraiment réussie, notamment grâce à la pléthore d’instruments qui l’incarne. Une très belle manière de conclure ce premier CD.





CD2 :





01 – Gibral Castle



Une mystérieuse harpe accompagnée d’un violon au volume croissant nous maintiennent en haleine les premières secondes pour nous amener vers un ensemble très impérieux représentant la ville de Gibral, qui fait office de Capitale du monde de Blue Dragon. Les timbales martèlent, accompagnées d’une sorte de sitar dominant les violons toujours présents mais discrets. La mélodie, à l’image du morceau, qui sans être excellente reste néanmoins plaisante.



02 – Zola’s Theme



Quel divin morceau que le thème de Zola ! Seul personnage principal à bénéficier d’un thème, on regrette que Nobuo ne se soit pas attelé à la composition d’autres thèmes de personnages quand on voit celui-ci ! Entièrement au piano, Zola’s Theme, dont la mélodie est une reprise de Army of the Holy Sword, est un émerveillement à chaque seconde. Sa mélodie, vraiment très belle, et la réussite de son arrangement pourraient nous faire croire que le morceau est passé par la case « Piano Collection » avant d’atterrir sur l’OST tant sa finesse est époustouflante. Évocatrice à la fois de solitude et de détermination, cette piste reste assurément une des meilleures de Blue Dragon. A réécouter sans modération !



03 – A Little Fight



Cette fois, ce sont des orgues synthétiques très saccadés et une rythmique électronique qui officient sur cette piste. Si la mélodie est sympathique, le choix des instruments est quant à lui plus que douteux pour un résultat qui au final se révèle trop grinçant. Ne vous inquiétez pas, vous trouverez votre bonheur à la prochaine piste !



04 – The Frozen Village



C’est dans une ambiance très calme et silencieuse marquée par de fines cymbales et des synthétiseurs on ne peut plus doux que se déroule The Frozen Village. Un saxophone, instrument peu utilisé dans les morceaux d’Uematsu, fait son entrée et endosse, dans un premier temps, le rôle de mélodie principale. De la nostalgie émane dès lors, tout en entretenant cette ambiance silencieuse, soutenue en fond par des sonorités « frigides ». Quelques percussions viennent agrémenter l’ensemble pour offrir un petit côté exploration qui n’est pas pour nous déplaire. Un très bon morceau où la mélodie et l’ambiance ont bénéficié d’un soin tout particulier. On en redemande !



05 – Nene’s Paradise



C’est par un orgue maléfique, mêlé à de funestes cloches et à une guitare électrique, que démarre le thème du grand méchant de Blue Dragon : Nene. Un piano angoissant s’impose petit-à-petit jusqu’à faire taire l’assemblée pour amener à la quarante septième seconde un morceau radicalement différent et résolument Rock. Les guitares électriques illustrent parfaitement l’aspect diabolique de Nene, tout en entretenant une dimension combative, soutenue quant à elle par une puissante batterie. Par moment, le morceau s’adoucit, comme si l’auditeur bénéficiait d’un répit au milieu cette ambiance démoniaque. Mais le répit est de bien courte durée puisque rapidement la batterie revient de plus belle, suivi de l’orgue qui avait introduit le morceau dans une ambiance on ne peut plus malsaine. Bien qu’un peu lent dans son ensemble, ce morceau jouit d’une mélodie parfaitement adaptée à son atmosphère dérangeante vraiment bonne.



06 – Giant Mechat



Un début très électronique pour une piste du même genre. Très rythmée et assez imposante, Giant Mechat fait indubitablement penser à Hazardous Highway de Kingdom Hearts 2 (composé par la talentueuse Yoko Shimomura). Malgré un habillage sonore surprenant, le côté très Uematsuien de la mélodie est parfaitement conservé, voire embelli par son aspect frénétique et diablement entraînant ! Les sons synthétiques et les guitares électriques se marient à merveille sur cette piste survoltée et en tout point impeccable.



07 – Advance ! Drill Machine



Très Uematsuien également, cette piste se targue encore une fois de sonorités électroniques. La mélodie, pour ceux qui ont suivi, est reprise du tout premier trailer de Blue Dragon. Très allègre, cette mélodie se substitue à une autre alternant tantôt un passage très rapide, tantôt plus posé pour un résultat très aérien et enjoué. Un morceau aussi jovial qu’agréable.



08 – The Dance-Loving Devi Tribe



Cette piste, servant à représenter les Debbis, n’est autre qu’une reprise de l’hilarant BAD BUT BAT. On y remarquera même un petit air de ressemblance avec le thème des Chocobos. Paré d’un arrangement reggae parfaitement adapté et indéniablement réussi, de cette piste émane un côté exotique très rafraîchissant et désopilant. Uematsu, grand touche à tout devant l’éternel, transforme une fois de plus son essai.



09 – The Ancients



Les pizzicatos donnent le ton : le morceau sera à la fois noble et pittoresque. Un clavecin est convié à cette piste burlesque mais néanmoins arrangée de manière exemplaire. Aussi réussie que l’arrangement, la mélodie participe amplement au brillant résultat que représente cette track. Bien que peu original, soyez sûr que le plaisir demeure intact à chaque écoute !



10 – An Ancient Forteress



Si avec ça vous ne comprenez pas qu’Uematsu aime le Rock, je ne sais pas ce qu’il vous faut ! Cette piste laisse la part belle à la guitare électrique ainsi qu’à la batterie où l’absence de réelle mélodie se fait cruellement sentir : le résultat est hélas peu probant car relativement inintéressant et bien trop brouillon. Suivant !



11 – The Machinal Temple



Une harpe très fine et élégante introduit délicatement cette piste à la mélodie sympathique, jouée à la flûte. Très doux et joli, The Machinal Temple est un morceau sans grande prétention mais néanmoins agréable.



12 – The Path to Gibral



C’est par des violons impériaux et d’imposants roulements de tambours que s’entame The Path to Gibral. Dans la même veine que Army of the Holy Sword, cette piste se veut bien plus solennelle et sérieuse que cette dernière car moins enfantine. Les violons sont vraiment beaux et une fois de plus la qualité de l’arrangement est remarquable. L’aspect triomphal de la superbe mélodie est soutenu par des instruments à vent et des percussions choisies méticuleusement. Vraiment un très bon morceau.



13 – Mecha-Robots Corp Charge !



Une fois de plus, des sonorités électroniques sont à l’honneur sur cette piste captivante où des clins d’œil aux précédents travaux d’Uematsu sont plus que flagrants. Si le titre peut sembler sérieux, la piste est pourtant empreinte de légèreté, ce qui correspond bien à l’esprit de Blue Dragon. La première partie est assez marrante et la mélodie n’y est pas innocente. Puis le ton devient plus sérieux vers 0:50 ou une sensation de menace prend le pas sur la légèreté précédemment annoncée. Un très beau passage vous attend dans cette seconde partie du morceau et mêle avec brio danger et héroïsme. Une fois de plus, le résultat est plus que bon. Vous en doutiez ?



14 – The Land of Happiness



Rarement le bonheur et la quiétude n’ont été si bien illustrés... Comment ne pas se sentir envahit de bonheur à l’écoute de cette très jolie piste où le violon, soutenu par une superbe guitare sèche, est à l’honneur ? Rien de très original certes mais la beauté de la mélodie excuse le manque d’innovation. Sans atteindre le niveau d’émotion de A Smiling Face, The land of Happiness reste une valeur sûre de l’OST et c’est avec un plaisir non-dissimulé que l’on s’y replonge.



15 – A Village of Murals



Si la mélodie initiale est identique à celle de The City Light, le reste du morceau s’en éloigne grandement. Des percussions accompagnent la mélodie plutôt fade autour de laquelle se structure A Village of Murals. Puis le morceau change grandement vers le milieu, donnant naissance à des suites d’arpèges au piano. Le résultat est plutôt original mais la mélodie n’en devient pas plus belle pour autant et rien ne nous retient de passer à la piste suivante.



16 – The Calm Waterside



Nouvelle reprise de Waterside mais bien plus réussie que la précédente. La tranquillité et la beauté de la mélodie sont sublimées par l’orchestre qui nous livre ici une véritable bouffée d’émotion. Le piano introduit délicatement la piste et se mêle avec brio à de superbes instruments à vent puis des violons qui donnent lieu à un morceau incroyablement émouvant et enivrant.



17 – An Uneasy Night



Un piano saccadé introduit brillamment ce côté intrigant qui prédomine sur l’ensemble de la piste. A la fois drôle et sombre, An Uneasy Night se voit doté par la suite d’instruments à vent entretenant avec splendeur le côté curieux du morceau. L’orchestre fait une fois de plus des merveilles et on ne peut qu’applaudir le travail soigné dont a bénéficié l’ensemble du morceau, la mélodie comme l’arrangement.



18 – Eternity



Le thème des Boss n’est autre qu’une chanson ! Et monsieur Uematsu n’a pas invité n’importe quel chanteur puisque l’invité de marque n’est autre que le célèbre Ian Gillan, chanteur du groupe Deep Purple ! On peut d’ores et déjà s’attendre à une piste définitivement Rock. En effet, dès le début, une batterie s’impose suivi une seconde plus tard d’une basse puis de guitares électriques criantes jusqu’à l’entrée fracassante de Ian Gillan, mais fracassante dans quelle sens ? En effet, si l’arrangement est impeccable et la mélodie et parfaitement adapté (car diablement entraînante et réussie !), la voix de Ian Gillan se révèle assez inégale sur l’ensemble du morceau. Par moment excellente et par moment faiblissante (on le sent vraiment forcer avec difficulté à certains passages) mais toujours entraînante, ce sont également les « cris » que ce dernier poussent à certains moments qui peuvent se révéler grinçants et assez agaçants, sauf ceux de la fin qui participent amplement au côté entraînant de la chanson et qui donnent vraiment de fracasser du Boss par exemple. Le passage à la guitare électrique et à l’orgue au milieu du morceau est indéniablement entraînant et puissant. Outre les quelques moments de faiblesse dans la voix de Gillan, le morceau est succulent et une chanson pour accompagner les affrontements contre les Boss est une idée aussi louable que réussie. On voit qu’Uematsu ne s’est vraiment pas limité avec cette OST et cela fait plaisir à entendre !



19 – Mechat Take Off !



Voilà un morceau que l’on se plaît à écouter ! On ne peut plus Uematsuien, cette track nous emmène très loin au dessus du sol. Si vous pensiez que High-Speed Flight était aérien et entraînant, Mechat Take Off, bien que beaucoup plus Rock, transcende cette dernière de par sa mélodie diablement entraînante et son arrangement surpuissant. La batterie martèle sans relâche chaque seconde du morceau et les guitares électriques prédominent sur l’arrangement électronique. A la cinquante quatrième seconde, la guitare électrique se stoppe pendant qu’un piano s’invite pour achever la boucle avec un petit côté Charleston des plus plaisants ! Une franche réussite en somme !



20 – Take Back the Shadow !



Cette fois-ci, Uematsu nous livre la totalité de la première musique de Blue Dragon. Les instruments électroniques diffèrent quelque peu de la première version mais l’esprit jovial et espiègle est parfaitement préservé. La rythmique rend l’ensemble très entraînant et la mélodie, très amusante et souple, convient parfaitement à ce morceau drôle et réussi qu’est Take Back the Shadow !



21 – State of Emergency



Frénétique et diablement Rock, Uematsu entre dans le vif du sujet sans laisser une seconde de répit à son auditeur à grand coups de guitares électriques et de batterie. Vers la douzième seconde, la piste se calme légèrement, cédant la première place à un piano rapide et répétitif qui laisse présager un retour des plus dévastateurs des instruments qui avaient introduit la piste. L’excitation est bien au rendez-vous puisque nous avons vraiment à faire à une piste on ne peut plus survoltée, la mélodie, jouée par une guitare électrique, se déchaîne avec violence et nous invite largement à faire de même sur les malheureux ennemis qui croiseront notre route à l’écoute de piste durant le jeu ! Une track redoutable bien que trop courte, mais n’est-ce pas le reproche que l’on fait à toutes bonnes choses ?



22 – CAVERN



Un titre qui donne tout de suite une idée précise de ce qu’il illustre dans le jeu. Si le fantastique CAVE fut une sacrée surprise car bien loin de ce qu’augurait son titre, il n’en va malheureusement pas de même avec CAVERN qui n’est autre qu’une décevante reprise de la superbe CAVE. Sans être laide, cette track se dote donc de la même mélodie que cette dernière mais est malheureusement bien loin de l'égaler, d'autant plus que la guitare électrique est un instrument vraiment inapproprié pour ce genre de piste. Et ce n’est pas le passage à la mandoline à 1:37 qui sauve le morceau par sa mélodie fade. Le morceau n’est pas laid pour autant, rassurez-vous, mais il est décevant, d’autant plus qu’il s’agit d’une reprise et qu’elle se révèle en tout point maladroite. Dommage.



23 – Revival of The Ancients



Le clavecin, à l’instar du morceau The Ancients, sert à l’illustrer l’aspect noble de cette piste. Devenant par la suite plus rapide et plus énergique, le clavecin légèrement pittoresque se voit vite assombri par une guitare électrique (décidément) faisant son entrée de manière excellente à la rente troisième seconde ! Un orgue officie en tant que mélodie principale, puis le morceau se voit entrecoupé de 2 passages clairement opposés qui précèdent une valse à la fois surprenante (surtout en plein milieu d’un thème de combat) mais clairement réussie. Le Rock prend alors le relais pour achever avec brio la boucle de cette piste ô combien surprenante mais aussi décalée que plaisante.



24 – The Seal is Broken



Aaaah ! Nous y sommes ! Le point culminant de l’OST de Blue Dragon ! Soyons clairs, il est quasiment impossible de rester neutre et objectif à l’écoute d’une telle piste alors allons-y franchement si vous le voulez bien, ami lecteur ! Une superbe chorale introduit durant les 30 premières secondes ce qui fait office de musique du combat final. Un piano interprétant une magnifique mélodie prend alors le relais pour amener par la suite des guitares électriques ainsi qu’une puissante batterie qui officieront tout le reste du morceau. La chorale revient à la cinquante cinquième seconde pour habiller avec une justesse rare cet alliage précédemment cité, un mélange déjà vu sur Advent : One-Winged Angel (du film d’animation Final Fantasy VII Advent Children) mais sans orchestre symphonique cette fois, ce qui lui confère plus de légèreté que cette dernière. La guitare électrique connaît aussi son heure de gloire à 1:34 où cette dernière illustre avec brio cette fureur enfouie en chaque joueur de botter le train au Boss Final ! Mais c’est à 1:50 que les chœurs brillent de 1000 feux et nous donnent plus une irrésistible envie de tout démolir autour de soi. Une sensation de puissance émane plus que jamais, amenée par le côté diablement entraînant de cette piste. Uematsu veut nous faire bouger la nuque et nous obtempérons sans résistance ! Après ce passage très enthousiaste à 2:30 intervient un moment où l’appréhension se fait très présente, une sensation de doute s’installe, voire de défaite. Mais Nobuo ne compte pas en rester là et c’est après plein de hargne, de colère et de furie qu’arrive, tenez-vous bien, la plus jouissive de minute de cette OST ! Si le reste du morceau vous faisait bouger la tête, investissez carrément dans une minerve ! C’est à 3:14 que s’effectue la démonstration du talent éternel de notre moustachu favori ! En effet, les chœurs, plus transcendants que jamais, s’envolent et surplombent une batterie surpuissante, soutenue à grand renfort de guitares électriques complètement folles, et là c’est vraiment l’extase ! La mélodie est absolument magnifique et géniale, un piano discret mais redoutable à 3:33 assure la reprise de ce passage avec encore plus de frénésie qu’auparavant. Vous pensiez que Maître Nobuo avait atteint son maximum ? Détrompez-vous ! La guitare électrique se lâche complètement, comme devenue totalement incontrôlable tandis que les chœurs, toujours plus superbes, confèrent à la tuerie qu’est cette track un aspect majestueux et divin tandis que la guitare électrique et la batterie martèlent avec une férocité incroyable nos tympans, à la totale soumission d’Uematsu, qui ressuscite l’orgasme musical même chez les plus aigris. Plus qu’une perle, cette musique est un joyau au nombre incalculable de carats dont on ne se lasse pas et dont on se gave dans la plus totale démesure... Après tout, qu’est ce qui nous en retient ... ? Assurément une des meilleures musiques de combat final made in Uematsu et tout simplement une des meilleures musiques de combat final du RPG. Ai-je besoin d’en dire plus ?



25 – Happy Birthday



Dernière chanson de l’OST de Blue Dragon, Happy Birthday tranche radicalement avec son prédécesseur. Drôle, calme et très enfantine, cette piste, bien que répétitive se targue d’une mélodie ma foi plutôt jolie. La chanteuse, toujours Ayako Kawasumi, accentue le côté enfantin de cette chanson qui transpire la réjouissance, après un combat final des plus éprouvant. Uematsu nous fait décompresser et nous apaise avec cette sympathique chanson qui sans être inoubliable vous fera passer un agréable moment.



26 – Blue Dragon Main Theme



Le voici, le voilà, le très joli et très enjoué Main Theme de Blue Dragon ! Évidemment interprété par un orchestre (une habitude plus que plaisante dans la plupart des travaux d’Uematsu), ce sont les cuivres et des roulements qui introduisent ce thème principal arrivant tardivement dans l’OST. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne déçoit pas ! La mélodie, ne se cachant pas de son aspect enfantin, défini à merveille l’ambiance légère de Blue Dragon. Son côté « parade » n’est pourtant exempt de noblesse et d’élégance. Les cuivres fanfaronnent à cœur joie la mélodie désormais inoubliable, soutenue par de superbes violons et des percussions judicieusement choisies. Véritable hymne à l’aventure et à l’enchantement, ce Main Theme triomphal définitivement excellent et superbement orchestré confirme sa place de pilier de l’OST. Une réussite incontestable de la part de Nobuo Uematsu.



27 – Waterside ~for Piano and Orchestra~



Toutes les meilleures choses ont une fin et malheureusement, même les OST d’Uematsu. Et comment ne pas mieux rappeler toute l’aventure fraichement achevée qu’en reprenant la mélodie qui la démarre ? C’est avec un piano plein d’émotion et de douceur qu’est introduit le tout dernier morceau de l’OST de Blue Dragon. Véritable ode à la rêverie et l’innocence, jamais Waterside n’avait été aussi belle et Nobuo nous montre une nouvelle fois combien ses mélodies une fois orchestrées peuvent se révéler vraiment magnifiques. Rejoint à la trente-deuxième seconde par des violons, le piano, tout en se voyant agrémenté par des harpes, cymbales, cuivres et autres consorts, ne cessera jamais d’avoir la part belle tout au long de cette piste aussi superbe que majestueuse. Grandiose de bout en bout, l’arrangement est lui aussi très réussi et nous permet de profiter pleinement de la magnifique mélodie, notamment lors des envolées on ne peut plus poignantes. Vraiment un excellent morceau, plein à craquer de beauté et d’émotion et qui ne manquera pas de nous arracher une dernière larme. Et puisque le premier morceau commençait calmement, ce dernier morceau finira de la même manière. La boucle est bouclée, cette critique aussi.







Conclusion :





Après de nombreuses heures d’écoute, prononcer un avis tranché sur cette OST reste difficile. En effet, si Uematsu nous livre ici une OST plus que bonne et très éclectique, elle ne se hisse pas pour autant au même rang que ses précédents travaux. L’ensemble est très sympa et vraiment bon mais sans être aussi mythique ses précédents faits d’armes, notamment sur les Final Fantasy (pour ne citer qu’eux). Rassurez-vous, la qualité est belle et bien au rendez-vous car Nobuo, ne décevant pas, a voyagé au gré de ses envies tout en arrivant à nous surprendre en s’essayant à des styles assez inhabituels à son répertoire, à défaut de trop y piocher pour certains morceaux. L’OST contient son petit lot de merveilles et peu de compositeurs peuvent se vanter d’arriver à une telle variété de style. Saluons aussi le fabuleux travail d’arrangement effectué par Satoshi Henmi et Hiroyuki Nakayama sans qui la diversité et la qualité finale de l’OST n’aurait sûrement pas été la même. Se contentant d’être un résultat très satisfaisant, l’OST de Blue Dragon reste une excellente mise en bouche avant son prochain gros projet toujours au sein de Mistwalker : l’OST de Lost Odyssey.



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